REVER LES YEUX OUVERTS

Las Terrenas

27/03/2010 14:57

 

Las Terrenas – République Dominicaine

 

Le cœur gros nous quittons Maman et Benoît avec qui nous avons passé une semaine fantastique.

Vendredi 26 mars, nous mettons le Cap à l’ouest sur las Terrenas. A Santa Barbara, avant notre départ, les autorités font leur petit tour à bord pour vérifier « si nos hay polison en el barco » (pour vérifier si nous n’avons pas de passager clandestin à bord).

La plage de la Terrenas est encerclée par une barrière de corail. Nous cherchons la passe et avançons droit sur …. CarrrrRRRRRamba, nous carrrrrrRRRRRessssons un récif avec la dérive bâbord (un crissement d’ongles de professeur sur un tableau noir puissance 10 000 !!!). Marche arrière toute ! Pas fiers de notre coup, nous nous éloignons du reef et tentons de trouver la bonne passe cette fois. Heureusement, cette mauvaise aventure ne se traduit par aucune égratignure ! Du costaud cet Outremer. Nous en retiendrons juste une grosse frayeur.

Une barque à moteur arrive droit sur nous. Les autorités armées nous ont repérés depuis longtemps. Ils nous ouvrent la voie jusqu’au mouillage et jetons l’ancre. Les officiels montent à bord (pourquoi sont-ils toujours chaussés de grosses rangers noires et crasseuses ?). Avec un air catégorique, ils nous annoncent l’impossibilité de rester là pour la nuit. Dans ce cas, le marin a pour habitude de ne pas se laisser faire. Echange téléphonique avec le supérieur… Toujours pas possible. Ils nous expliquent que le mouillage n’est pas sur, et un bateau a récemment dérapé. Depuis, le mouillage est interdit. Au total, une demi-heure aura suffit pour convaincre les autorités de rester là au moins une nuit. Vous l’avez compris, nous sommes au pays du bakchich et il fallait justifier la remise de quelques billets verts (7US$). Mouais, énervés, on a cédé.

En compensation, le soleil nous a offert un magnifique coucher de soleil au dessus des cocoteraies. Nous passerons une bonne soirée en famille devant un bon film.

 

 

Samedi 27 mars 2010 – Navigation entre Terranas et Sosua.

 

Navigation tranquille en famille comme on les aime. Pas de crises de CNERF (Cours d’Enseignement à Distance pour les Râleurs Français), ni trousses volantes. Lecture. RAS mis à part une demi-heure de lutte avec un lancier (cousin de l’espadon). Il faisait 1,50 m de long au moins. L’animal slalome en dessous de la coque bâbord. Je descends dans la jupe arrière pour assommer le monstre ! Mais sans succès. En fait, Hum, j’avoue, cette masse ne me rassurait pas et je craignais la violence du bestiau à l’agonie. Chapeau bas au « Vieil homme et la mer » ! Les reproches fusent. « Maman, tu l’as encore raté ! C’est malin ! » « T’imagine un LAN-CIER ! ». Je sens le poids de la déception du pêcheur et de nos moussaillons. La fierté du pêcheur est une affaire en mer. Vous vous imaginez, quand nous croisons un équipage avec des enfants, les premières phrases qu’échangent les enfants, c’est « Tu sais ce qu’il a pêché mon père ? »… 

 

Nous faisons une arrivée de nuit à Sosua et jetons l’ancre derrière le tombant à 25m. C’est la fête sur la plage. La musique et le merengue animent les nuits dans ce pays.

Dimanche des Rameaux, 7h45, une procession sur la plage ouvre la semaine sainte. Il parait que le pays s’arrête pour laisser place aux festivités.

Lors de notre première balade dans le village, nous réaliserons que l’ambiance de cette petite ville n’est par contre pas très catholique. La prostitution au profit de vacanciers européens est très courante ici. Triste spectacle.

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