REVER LES YEUX OUVERTS

Sahara Occidental - Dakhla, un paradis au milieu du désert

 

(24 octobre au 2 novembre 2009)

Arrivée dans le port de pêche de Dakhla

Après une traversée idéale de 2 nuits (vent portant 10-15N et mer calme, 42h pour 280 MN) ponctuée chaque soir par la prise de notre dîner (1 dorade et 1 bonite), notre arrivée le matin dans le port de pêche de Dakhla (dites Darrrrrrrrrrla) est remarquée. Après un signalement sur la VHF, canal 11, nous nous amarrons sous les regards curieux des pêcheurs et les flashs des appareils photos des officiels. Médecin, capitainerie, marine royale, police, douane, police des frontières, armée et mouches sont au rendez-vous.

La zone est très militarisée et requiert une autorisation pour les plaisanciers. La veille, un bateau hollandais a reçu une autorisation via Bamba, le propriétaire du camp de kite Rio Aguila au PK 25. Bamba « au bras long » a fait une demande spéciale auprès du Général de la base militaire.

Nous patientons quelques heures en compagnie des pêcheurs du bateau auquel nous sommes amarrés. Les pêcheurs sont amusés de voir 2 petits blonds sur un bateau qui vient de France. Le capitaine nous donne quelques informations sur la navigation le long des côtes mauritaniennes. Après la visite de son bateau avec les enfants, les pêcheurs nous offrent un sac de 10 kg de poissons.

Enfin, le Général donne son feu vert, nous repartons en fin d’après-midi 18 miles vers le nord de la baie.

 

Nous sommes dans la région du Sahara Occidental, ancienne colonie espagnole qui n’a pas de statut juridique définitif. Le Maroc et l’Algérie se tiraillent pour conquérir ce désert sablé. Les frontières avec la Mauritanie et l’Algérie sont très surveillées. La zone est quotidiennement survolée par des hélicoptères de l’armée et sur les routes nous voyons circuler de nombreux véhicules au camouflage type « désert ».

 

Echouage en pleine nuit

Arrivés à la hauteur du spot de kite et plongés dans la nuit, nous avançons lentement dans ces eaux criblées de bancs de sable. Au sondeur, les fonds montent. A l’étrave, j’oriente le spot vers l’eau qui se fonce soudainement. ### !!!*** !§§ !!!&§ !!!!!??????!!!!!! Trop tard. Plantés net. Sensation d’atterrissage dans un mur de coton. Montée d’adrénaline en flèche. La marée n’est pas encore haute. Nous avons une chance de nous en sortir avec de la patience. Après plusieurs tours d’hélices nous sortons du piège. Calmés, à quelques centaines de mètres de l’objectif nous jetons l’ancre au milieu de nulle part et patientons jusqu’au lever du jour pour nous engager dans la passe délicate menant à notre petit coin de paradis espéré.

 

Dakhla, KM 25, un goût de bout de monde et spot de kite surf

La lumière du jour lève le voile sur de hautes et magnifiques dunes aux chapeaux plats. 

« Duty Free », le bateau hollandais nous donne les points GPS pour franchir la passe étroite au milieu des bancs de sable. Et là, on comprend après ce bizutage qu’un décor si sauvage et insolite se mérite.

 

Plus tard, nous apprendrons par les autochtones qu’il est très rare de voir des bateaux au mouillage à cet endroit et qu’il n’y en a jamais eu plus de 2 bateaux à l’ancre dans la baie.

 

Nous resterons 9 nuits dans cet endroit au goût de bout du monde. Spot de kite idéal pour se perfectionner. Il est possible de naviguer en permanence avec moins de 1,5m de fond. Pas de vague et le vent souffle à plus de 15 nœuds 300 jours par an. Le Capitaine est aux anges et moi je savoure le balancement du hamac pendant que les enfants sont en vacances scolaires.

Un bateau-copain Kangaroo nous rejoint. Retrouvailles autour d’un repas exquis, du requin bleu (1 mètre 10), fruit de leur pêche de la veille. Ils assurent les www.favrenmer.ch ! Exquis le requin, ça change du chameau que nous avions goûté la veille ! Même Elise trouve ce poisson délicieux !

Nous serions bien restés quelques jours de plus, mais il est temps de regagner le Sénégal. D’autres aventures nous attendent. 

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