REVER LES YEUX OUVERTS

République Dominicaine

 

Santa Barbara Baie de la Samana 18 mars

 

Les enfants trépignent d’impatience de revoir Maminou et Papy d’Hallennes, et nous aussi !  Nous ne les avons pas vus depuis 6 mois. Heureusement parfois Internet raccourci le temps et la distance, mais rien de tel que de serrer dans ses bras les personnes qu’on aime !

Nous les rejoignons dans leur hôtel. L’hôtel, au bord de la falaise, est accessible par un ascenseur. Nous déposons le dinghy sur la plage et empruntons clandestinement l’ascenseur. Nous expliquons à la réception que nous attendons de la famille et le réceptionniste appelle gentiment la sécurité pour évacuer les bohémiens que nous sommes jusqu’à l’entrée du complexe. Nous le comprendrons très vite, pas moyen de pénétrer dans l’enceinte de cette forteresse sans le the bracelet vert. On nous jette par la porte, on revient par la fenêtre. Seconde tentative d’intrusion dans l’hôtel par la plage. Cette fois-ci la sécurité vient nous chercher sur la plage pour traverser l’hôtel et nous amener à la réception. Grâce à la bonne maîtrise de l’espagnol, Hervé fait de la diplomatie pour tenter de circuler plus librement dans cette forteresse. A force, ils cèderont…

Le réceptionniste appelle Maman et Benoit qui viennent tout juste d’arriver. 

Les retrouvailles sont chaleureuses. Nous avons tant de choses à nous raconter.

Une semaine de retrouvailles nous attend pour découvrir ce pays qui nous séduit déjà.

 

Nous sommes sous le charme de la République Dominicaine. La nature est très verte et ses habitants sont vraiment souriants. Les Dominicains nous serrent la  main et nous demandent spontanément « comment ça va ? ». Les rues sont défoncées, les automobilistes indisciplinés et les pétrolettes sont aussi nombreuses que les vespa en Italie. 

 

 

 

25/03/2010 20:19

SNIF Maman et Benoit sont repartis...  Nous avons passé une semaine formidable. Caye Levantado et sa plage rêve. Navigation vers les Haitises. Mer d'huile à l'aller et un peu plus mouvementée au retour. L'occasion de partager les sensations d'une petite navigation agitée aux parents. Virée 4x4 dans les terres. Balade à cheval jusqu'aux chutes del Limon. Visite de Las Terrenas et du petit port de pêche Sanchez.  Merci d'avoir parcouru ces milliers de kilomètres pour venir à notre rencontre.  Nous reprenons la mer demain et devrions être à Luperon dans 3-4 jours.

 

 

Las Terrenas (27/03/2010)

 

Le cœur gros nous quittons Maman et Benoît avec qui nous avons passé une semaine fantastique.

Vendredi 26 mars, nous mettons le Cap à l’ouest sur las Terrenas. A Santa Barbara, avant notre départ, les autorités font leur petit tour à bord pour vérifier « si nos hay polison en el barco » (pour vérifier si nous n’avons pas de passager clandestin à bord).

La plage de la Terrenas est encerclée par une barrière de corail. Nous cherchons la passe et avançons droit sur …. CarrrrRRRRRamba, nous carrrrrrRRRRRessssons un récif avec la dérive bâbord (un crissement d’ongles de professeur sur un tableau noir puissance 10 000 !!!). Marche arrière toute ! Pas fiers de notre coup, nous nous éloignons du reef et tentons de trouver la bonne passe cette fois. Heureusement, cette mauvaise aventure ne se traduit par aucune égratignure ! Du costaud cet Outremer. Nous en retiendrons juste une grosse frayeur.

Une barque à moteur arrive droit sur nous. Les autorités armées nous ont repérés depuis longtemps. Ils nous ouvrent la voie jusqu’au mouillage et jetons l’ancre. Les officiels montent à bord (pourquoi sont-ils toujours chaussés de gros rangers noirs et crasseux ?). Avec un air catégorique, ils nous annoncent l’impossibilité de rester là pour la nuit. Dans ce cas, le marin a pour habitude de ne pas se laisser faire. Echange téléphonique avec le supérieur… Toujours pas possible. Ils nous expliquent que le mouillage n’est pas sur, et un bateau a récemment dérapé. Depuis, le mouillage est interdit. Au total, une demi-heure aura suffit pour convaincre les autorités de rester là au moins une nuit. Vous l’avez compris, nous sommes au pays du bakchich et il fallait justifier la remise de quelques billets verts (7US$). Mouais, énervés, on a cédé.

En compensation, le soleil nous a offert un magnifique coucher de soleil au dessus des cocoteraies. Nous passerons une bonne soirée en famille devant un bon film.

 

 

Samedi 27 mars 2010 – Navigation entre Terranas et Sosua.

 

Navigation tranquille en famille comme on les aime. Pas de crises de CNERF (Cours d’Enseignement à Distance pour les Râleurs Français), ni trousses volantes. Lecture. RAS mis à part une demi-heure de lutte avec un lancier (cousin de l’espadon). Il faisait 1,50 m de long au moins. L’animal slalome en dessous de la coque bâbord. Je descends dans la jupe arrière pour assommer le monstre ! Mais sans succès. En fait, Hum, j’avoue, cette masse ne me rassurait pas et je craignais la violence du bestiau à l’agonie. Chapeau bas au « Vieil homme et la mer » ! Les reproches fusent. « Maman, tu l’as encore raté ! C’est malin ! » « T’imagine un LAN-CIER ! ». Je sens le poids de la déception du pêcheur et de nos moussaillons. La fierté du pêcheur est une affaire en mer. Vous vous imaginez, quand nous croisons un équipage avec des enfants, les premières phrases qu’échangent les enfants, c’est « Tu sais ce qu’il a pêché mon père ? »… 

 

Nous faisons une arrivée de nuit à Sosua et jetons l’ancre derrière le tombant à 25m. C’est la fête sur la plage. La musique et le merengue animent les nuits dans ce pays.

Dimanche des Rameaux, 7h45, une procession sur la plage ouvre la semaine sainte. Il parait que le pays s’arrête pour laisser place aux festivités.

Lors de notre première balade dans le village, nous réaliserons que l’ambiance de cette petite ville n’est par contre pas très catholique. La prostitution au profit de vacanciers européens est très courante ici. Triste spectacle.

 

Sosua

28/03/2010 02:16

 Après une escale à Las Terrenas, où malheureusement les autorités locales ne nous ont pas autorisé à rester plus d' 1 nuit; nous avons mis le cap sur SOSUA (près du fameux spot de Funboard et de Kite de Cabarete). En route nous avons perdu dans la jupe un lancier d'au moins 25 kg (2m de long environ) après plus d'1/2 h de bagarre pour ramener les 250m de fil qui s'étaient déroulés. Dommage, c'était bien sur notre plus grosse prise depuis le départ.


   

Luperon Rép. Dominicaine

05/04/2010 01:53

 Voilà maintenant 1 semaine que nous sommes posés à Luperon au Nord Ouest de la Rep Dom.

Luperon est une petite ville tranquille, au fond d'un "trou à cyclone". 

Un trou à cyclone est un mouillage excessivement bien protégé et on retrouve en général de nombreux bateaux en hivernage ou en attente de nouvelles aventures, ou plus triste en train de sombrer. Luperon n'échappe pas à la règle.

Dans ce mouillage nous avons retrouvé quelques bateaux en escale mais aussi toute une communauté de marins (ou ex-mari ns) installés plus ou moins définitivement sur place. Ils sont américains ou canadiens pour la plupart.

A part cela, Luperon est une petite ville typiquement dominicaine, avec ces rues salles et défoncées, ces petites maisons colorées et des gens excessivement gentils qui nous ont pas encore été déformés par l'afflux de touristes.

Hormis une visite d'1 journée de la sympathique ville coloniale de Puerto Plata à 50 km de Lupéron, nous avons profité de cette semaine pour avancer sur le CNED, entretenir le bateau, et l'équipage et organiser la suite de notre périple.

Nous partons ce mardi matin pour 4 jours dans les montagnes à Jarabacoa puis à St Domingue pour récupérer Patrick et les cousins Thomas et Tanguy. Ils nous accompagneront pendant 2 semaines jusqu'à Cuba, dont ils repartiront.

C'est pour nous un évènement, à la fois de les accueillir bien sur Teoula, mais aussi car pour la première fois depuis 8 mois nous allons découcher et dormir à terre.

 

 

Jarabocoa / Saint Domingue (du 6 au 8/04/2010) Rép. Dominicaine

 

Jarabacoa, Saint Domingue : 3 nuits sur la terre ferme (6-8 avril 2010 -
République Dominicaine)

Afin de récupérer Patrick, le frère d'Hervé et ses 2 enfants Thomas (14)
et Tanguy (10) à Saint Domingue, nous avons laissé Teoula dans la baie de
Luperon sur la côte Nord de la République Dominicaine. Cette baie est un
trou à cyclones et on y trouve beaucoup de bateaux de voyage en hivernage.
 Sur la route de Saint Domingue, nous nous sommes arrêtés 2 nuits
dans un ranch en montagne près de Jarabacoa (el Rancho Baiguate),
drôle de sensation de passer une nuit à
500 m d'altitude après 8 mois sur
l'eau. Comme pour ne pas perdre le fil de l'eau, la rivière Baiguate coulait à une
cinquantaine de mètres de notre chambre et à bercer nos nuits. C'était la fête.
Les enfants ont mis à l'épreuve les ressorts des lits. Nous avons savouré les plaisirs
d'une salle de bains 10 fois plus grande que notre salle de bains de bord
et redécouvert la magie de la chasse d'eau instantanée et de l'eau courante à volonté.
Balade à cheval en famille le long de la rivière et virée canyoning pour
les parents dont une descente en rappel d'une chute de
25 m. Mémorable!!!

Jeudi 8 avril : Nous récupérons notre nouvel équipage à l'aéroport de
Saint Domingue.  Je demande à mes neveux "Alors prêts pour l'aventure?",
ils me répondent en cœur "Oui!!!!". J'adore!!! Nous sommes tous heureux
de nous retrouver et de partager ces 15 jours de navigation entre la côte
Nord d'Hispaniola et la côte Sud de Cuba en famille.

Nous profitons de cette halte à Saint Domingue pour visiter la ville de la
plus vieille capitale du Nouveau Monde. Un peu d'histoire dans notre
périple de nature ne fait pas de mal. Les enfants commencent à bien
connaître l'histoire de Christophe Colomb et des pirates.
Nous passons la nuit dans une "casa particular" Grande Manson à quelques rues de la zona
coloniale  (Merci Pti Louis pour le plan chambre à 20?).

Cette longue escale de 13 jours à Luperon(record depuis notre départ) nous a permis
d'approcher de plus près encore la vie dominicaine. Les dominicains sont
des personnes gaies et très accueillantes. Les ainés aiment jouer aux
dominos, les femmes souvent coquettes manient très bien les motos et les
jeunes hommes sifflent sans scrupules les femmes (et surtout les blondes,
même accompagnées d'un musclor).
Ici la vie est facile et les gens dévoués. Bon OK, ils sont d'autant plus
arrangeants lorsqu'on leur accorde la "propina". On apprend à ne pas se
faire avoir à chaque fois. Mais cette "coutume" est parfois pratique, par
exemple, si vous vous faites arrêter sans ceinture, un petit billet de 100
pesos arrangera vite l'affaire. Un sport local!
Mais il était temps de partir, les coquillages se sont logés dans les
maillons de la chaîne et certainement sous notre coque (aïe, aïe, aïe) et
mon capitaine est en manque de glisse.

 

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