REVER LES YEUX OUVERTS

Casamance :  de Niomoune à Zinguinchor

 

Niomoune

(30 novembre au 3 décembre 2009)

 

Niomoune est un village très pittoresque où nous passerons 3 jours en compagnie de 2 bateaux Voiles sans frontières, Gwenvidik et Naïa.

A notre arrivée, on sent l'agitation dans le village. Les femmes sont belles et portent des robes magnifiques. Anouk, la toubab (la blanche) du village nous apprend que le doyen du village est décédé dans la nuit. C'est la raison pour laquelle le téléphone tam-tam a sonné toutes les demi heures depuis. Ceci pour annoncer au village voisins la nouvelle. Même si le téléphone portable est très utilisé ici, ils perpétuent cette mode communication. Ce jour ne sera pas un jour triste. Le défunt sera enterré dans la journée. Les hommes danseront en évoquant des souvenirs et traits particuliers du disparu. Les femmes resteront assises et prépareront les repas. Cette fois-ci les hommes portaient des lances de guerre (ou manche à balais) pour évoquer le guerrier. Le corps sera transporté sur un brancard et emmené là où les "esprits" l'orienteront. Le brancard se déplace vers des amis ou ennemis. éclats de rire ou témoignages poignants, chacun évoque son témoignage spontanément. C'est un spectacle vraiment intéressant!

La fête durera toute la journée.

Le lendemain, les locaux nous organisent une virée pique nique dans la brousse. Les adultes partent à pied et j’accompagne en annexe les enfants avec Antoine, le récolteur de Bounouk. Antoine, à la carrure de lutteur connaît par coeur les bancs de sable de la mangrove, il parcourt la brousse les yeux fermés et monte aux cocotiers aussi vite qu’un singe pour récolter le vin de palme. Je lui laisse les commandes du moteur de l’annexe. Il n’osait pas me dire qu’il ne maîtrisait pas les commandes et c’est droit dans les palétuviers que nous nous sommes retrouvés. Elise, Adrien, Félix et Rose ont bien rit.

Nous rejoignons Hervé, Isabelle, Denis, Christelle, Stéphane et leurs enfants Valentin et Faustin pour le pique nique à Tank tank. Une fourrure de singe, un cadavre d’oiseau, une peau de boa et des cadavres de noix de coco en pagaille décorent ce lieu. Antoine n’est pas le roi du ménage…

Nous mangeons nos salades de riz. Mais en parallèle, la bande d’Antoine nous a préparé du poisson et du riz, l’unique plat local. L’eau de cuisson du riz provient du puits d’à côté. Elle est de couleur marron claire… Pas moyen de refuser les carpes rouges pêchées tout spécialement pour nous. Il restera beaucoup de riz dans les plats.  

 

 

 

Pointe saint Georges – Ziguinchor

(5 – 7 décembre 2009)

Nous croisons des bateaux copains rencontrés à Rabat. Ils appareillent pour le Brésil. Le temps de la grande traversée approche.

Il y a un an nous rêvions au salon nautique...

Les apéro se multiplient avec les bateaux copains avec Gwenvidik et Naia. Nous partageons nos préoccupations de marins, comme la gestion de l’eau à bord, les réglages de voiles, le CNED…

Les sujets sont inépuisables.

A Zighinchor nous nous offrons un dernier restaurant avant la traversée. Un bon steak au poivre flambé. Un régal. 

Les enfants pêchent sur le ponton de l’hôtel et s’éclatent dans la piscine ! Il faut dire que la baignade dans le fleuve est beaucoup moins agréable... L'eau est vaseuse.

Les cigognes et pélicans sont nombreux et nous offrent un magnifique spectacle. 

Ci-dessous, notre parcours en Casamance. (Les cartes électroniques et papiers n'étant pas toujours très à jour sur la position des bancs de sable, Google Earth est un très bon outil pour la navigation dans les marigots et bolons du Sénégal).

https://picasaweb.google.fr/herve.gwen/Casamance#

 

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